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La bataille de Castiglione 5 août 1796: La manière à l'épreuve

Devant la fulgurante progression de l’armée d’Italie de Bonaparte, les Autrichiens – après plusieurs engagements perdus – se sont retranchés dans Mantoue. Ne s’avouant pas vaincus, ils vont tout faire pour délivrer la ville.



Dans le plan de Carnot pour la campagne de 1796, l’armée d’Italie doit faire de la figuration. L’initiative de la campagne revient aux deux armées stationnées sur le Rhin, celle de Sambre-et-Meuse emmenée par Jourdan et celle de Rhin-et-Moselle sous Moreau. À elles deux, elles totalisent 60 000 hommes. L’armée d’Italie, pour sa part, en compte à peine 40 000. La suite, on la connaît.


Le 30 mai 1796, après la bataille de Borghetto (1) qui voit l’armée d’Italie percer la dernière ligne de défense des Autrichiens, Colli et ses 5 000 hommes se retranchent dans Mantoue, la seule ville qui reste encore aux mains des Autrichiens en Italie du Nord. Pour les accueillir se trouve le général Canto d’Yrles (2) et ses quelque 12 500 hommes. Moreau et Jourdan, eux, sont toujours en position d’attente sur le Rhin et n’en partiront que le lendemain, 31 mai.

Le 4 juin, le blocus de Mantoue commence. Les 7 900 hommes de Sérurier pensent prendre la ville rapidement. Ils vont déchanter. La nature marécageuse du terrain entourant la ville ainsi que la résolution de ses défenseurs mènent la vie dure aux assiégeants. De plus, dans les derniers jours de juin, l’armée de Rhin-et-Moselle se met enfin en mouvement. Mais trop tardivement pour empêcher le conseil aulique autrichien de détacher de l’armée du Haut-Rhin 30 000 hommes commandés par le maréchal Würmser et, depuis Trente, les diriger vers l’Italie, portant ainsi à 50 000 les forces contre Bonaparte. En infériorité numérique, Bonaparte se voit dans l’obligation de rappeler Sérurier de Mantoue, car il sait que Würmser essaiera de débloquer la place et ce, malgré l’arrivée des canons de siège rendus disponibles après la capitulation du château de Milan le 29 juin.


Pour barrer la route à Würmser, Bonaparte envoie les 4 000 hommes de Sauret à Salò, sur la rive occidentale du lac de Garde ; Masséna prend position à La Corona avec 7 500 hommes. Ils bloquent le chemin de l’Adige. Despinois est à Peschiera et Augereau avec 8 000 hommes à Legnago, la réserve (6 000 hommes) située entre le centre et la droite.

Le « quadrilatère italien »


Depuis le 4 juin, Mantoue est assiégée par les troupes de Sérurier, Augereau, Dallemagne et Lannes ainsi que par la cavalerie de Kilmaine. Pour le conseil aulique autrichien, l’éventualité de la perte de la ville est inconcevable. Car Mantoue fait partie du « quadrilatère italien », un ensemble défensif organisé autour de quatre localités : Vérone et Legnago sur l’Adige, Mantoue bien sûr et Peschiera sur le Mincio. Ces quatre positions sont un verrou fondamental sur les lignes de communication des Autrichiens, à travers la vallée de l’Adige et le Tyrol. Donc si Mantoue tombe, il est à craindre une offensive française en direction de la capitale autrichienne, ce que le conseil aulique veut éviter à tout prix.


Legnago et Peschiera sont de petites fortifications destinées à constituer des têtes de pont ne nécessitant pas de grosses garnisons. Vérone possède une grande enceinte longeant l’Adige et différents forts détachés. C’est une cité de grande valeur car, avec ses nombreux ponts et sa citadelle, elle est en mesure d’assumer sa défense. Mantoue possède une enceinte sur la rive ouest du Mincio et jouit d’une situation particulière, le Mincio formant, aux pieds de la ville, un lac qui encercle la ville et ne laisse qu’une petite partie de son périmètre à défendre. La rive est du Mincio est reliée à la ville par deux grands ponts et des chaussées, dont l’une se dirige vers le nord et se termine dans un fort permanent – la citadelle – qui forme une tête de pont. Le sud-ouest de la ville est accessible à travers champs, mais se trouve protégé par des fortifications importantes.


L’Adige entre Vérone et Legnago présente un obstacle sérieux, infranchissable, rapide et large de plus de cent mètres. Le Mincio est aussi large que l’Adige, et n’est franchissable que durant les mois d’été.

Brescia est à environ 48 km de Vérone, Peschiera, à 27, Villanova à 20 et Vicenza à 48 km à l’est de Vérone, tout comme Legnago.


Situation militaire

Après la retraite de Beaulieu suite à la défaite de Lodi, Bonaparte nomme Sauret pour commander les troupes à l’ouest du lac de Garde, tandis que Vaubois est à la tête d’une division de l’armée des Alpes. À Masséna est assignée la charge de couvrir les forces qui assiègent Mantoue. Avec les 4 000 hommes de la division Sauret, il garde les routes à l’ouest du lac de Garde et, avec sa propre division forte de 15 000 hommes, il occupe un espace entre le lac de Garde et l’Adige aux environs de Ronco. Une garnison française occupe Vérone. Le reste, sous Sérurier, est autour de Mantoue tandis qu’Augereau garde l’Adige autour de Legnago. Et pour pouvoir réduire la citadelle de Mantoue, des ordres ont été envoyés à Nice et Coni pour recevoir l’artillerie de siège.


Le 30 juin, la citadelle de Milan s’est rendue au général Despinois qui envoie trois demi-brigades rejoindre l’armée d’Italie, laissant dans la ville une petite garnison aux ordres de Sahuguet. Le 6 juillet, Bonaparte informe le Directoire que Wurmser, le nouveau commandant en chef autrichien, est à Trente, avec 49 000 hommes, alors qu’il dispose de seulement 44 000 hommes : Masséna 15 000, Sauret 4 500, Augereau 5 000, Despinois 5 500, Kilmaine 2 000 et Sérurier 10 000. Ne sont pas compris dans ces effectifs les 2 000 hommes de la division Despinois à Bergame.


Les troupes de Sauret sont à Salò, Gavardo et Desenzano avec un petit détachement à Brescia. Masséna a des avant-postes à Torre del Benaco, La Corona et dans la vallée de l’Adige, une forte réserve à Rivoli, une garnison à Vérone et une demi-brigade le long de la rivière aux alentours de la ville.  Despinois dispose d’une demi-brigade sur l’Adige entre Masséna et Augereau et une autre à Peschiera. Quant à Augereau, il occupe Legnago et garde la rivière en amont et en aval.  Kilmaine, avec la réserve de cavalerie, se situe près de Villafranca.


À ce moment, Bonaparte commet une erreur d’appréciation. Il croit que les routes à l’ouest du lac de Garde sont impraticables pour de grandes unités et attend les Autrichiens entre l’Adige et le lac de Garde ou qu’ils traversent la rivière à Vérone. Durant tout le mois de juillet, il tentera, vainement, de prendre Mantoue par surprise, utilisant de petites embarcations pour faire traverser le lac qui cerne la forteresse.

Les canons de siège arrivent enfin le 18 juillet. La première parallèle est ouverte et le chef du génie promet de réduire la place en vingt jours. L’arrivée de Wurmser va bouleverser ses plans.


La campagne de cinq jours

Wurmser a prévu d’attaquer la ligne française avec trois colonnes. Une première, de quatre brigades mixtes – 18 000 hommes – sous Quasdanovitch, doit descendre depuis le lac Idro (à 45 km à l’est du lac du Garde) et fondre sur les positions françaises à l’ouest du lac de Garde. Une colonne centrale de 24 000 hommes commandés par Wurmser en personne, doit se rendre sur l’Adige de chaque côté du Monte Baldo – 15 000 par l’ouest de la rivière et 9 000 par l’est. La troisième colonne, composée d’une brigade d’infanterie et d’une de cavalerie, soit 5 000 hommes, placée sous Meszaros, doit se déplacer à travers la vallée de la Brenta et Vicenza pour reprendre Vérone et Legnago une fois évacuées par les Français.

Le 29 juillet, aux premières heures de ce jour, la colonne centrale autrichienne attaque la brigade Joubert (division Masséna), à La Corona, la repoussant sur Rivoli. Sauret, qui forme l’aile gauche de l’armée, est attaqué par une brigade de Quasdanovitch à Salò et, lui aussi, doit se retirer sur Desenzano. Un second groupe autrichien bat les forces françaises à Gavardo, les contraignant là aussi à battre en retraite sur Salò et se réfugier dans le vieux château qui se voit investi. Les autres brigades de Quasdanovitch se dirigent sur Brescia où elles entrent le lendemain, tandis qu’une brigade autrichienne atteint la Chiese à Ponte San Marco, sur la route de Lonato.


Pour Bonaparte qui, malgré les reculs successifs, est encore maître de la ligne du Mincio, les heures qui vont suivre seront cruciales pour l’issue de la campagne. Grâce à son dispositif, il peut se porter soit sur la droite, soit sur la gauche de la rivière. Mais ce qu’il doit impérativement faire, c’est battre d’abord l’une des deux armées avant qu’elles n’opèrent leur jonction au sud du lac de Garde pour ensuite marcher, réunies, sur Mantoue. Le premier que Bonaparte doit battre, c’est Quasdanovitch car c’est celui qui est le plus avancé. Ensuite, de Wurmser, il fera son affaire. Toutefois, pour exécuter ce plan, il lui faut regrouper tout son monde. Raison pour laquelle il décide – à contrecœur – de lever le siège de Mantoue, abandonnant sur place cent quarante canons, faute de cavalerie pour les tracter.


Dans la nuit du 30 au 31 juillet, Bonaparte a arrêté son plan. Il ordonne à Sauret de se porter sur Salò pour secourir la brigade Guieu et en chasser Quasdanovitch. Dans le même temps, la brigade de cavalerie Dallemagne marche sur Lonato pour affronter les avant-gardes autrichiennes d’Ocksay lequel, dans l’affrontement, perd cinq cents prisonniers et un grand nombre de blessés et de tués. Au soir, la division Masséna prend position entre Lonato et Ponte San Marco, sur la route de Brescia, à environ 17 km au sud-est de cette ville. Mis en échec, Quasdanovitch se replie sur Gavardo (28 km au nord-est de Brescia), tandis qu’Augereau arrive à Brescia où son avant-garde se heurte à une colonne ennemie qui quittait la ville et la disperse.


Wurmser entre dans Mantoue le 31 juillet où il restera jusqu’au 2 août, date à laquelle, apprenant les échecs de Quasdanovitch à Salò, Lonato et Brescia, il se décide à quitter la cité et hâter sa jonction avec ce dernier et de pousser ses avant-gardes en direction de Castiglione.


Pour l’armée d’Italie, ce village est de la plus haute importance car il empêche la réunion des deux armées autrichiennes. Bonaparte confie alors aux 1 800 hommes du général Valette la mission de défendre la place coûte que coûte. Malheureusement, voyant arriver les premiers éléments ennemis, Valette abandonne la place avec la moitié de son effectif et se replie sur Monte Chiaro, à 10 km au nord-est de Castiglione. Cette ville étant occupée par Wurmser, Quasdanovitch reprend Salò à Guieu mais une contre-offensive de ce dernier, soutenue par le reste de la division Sauret, frustre l’Autrichien d’une victoire. Pis, Quasdanovitch se voit refoulé sur Gavardo.


Le 3 août, après la reprise de Salò, les Français se trouvent désormais en présence de deux armées ennemies : sur leur gauche, celle de Quasdanovitch et, sur leur droite, celle de Wurmser. Pour Bonaparte qui, rappelons-le, ne détient pas la supériorité numérique, il est primordial de repousser ces forces, mais l’une après l’autre pour garder, face à chacune, la supériorité numérique.


À l’aube, à Lonato, l’avant-garde de la division Masséna est attaquée par Quasdanovitch qui fait prisonnier le général Digeon et capture trois canons. Junot, à la tête de la compagnie des guides du général, charge l’ennemi et le refoule vers Desenzano, l’obligeant à se retirer sur Salò, tandis qu’Augereau marche sur Castiglione, occupée donc par Wurmser. Après un engagement qui dure toute la journée, le village est repris par les Français en soirée. Plus au nord, Salò est, pour le troisième fois, repris par les Français de la brigade Guieu.

Cependant, bien que mis en échec, ni Quasdanovitch ni Wurmser n’ont été définitivement battus. Pour Bonaparte, il faut avant tout se débarrasser du premier avant de se retourner contre le second.


Le 4 août, la droite autrichienne de Quasdanovitch est attaquée au mont San Osetto, à environ 10 km du lac de Garde, l’obligeant à se retirer vers le nord, par une colonne venue de Brescia, tandis que Dallemagne, arrivé de Lonato, avec sa brigade de cavalerie, s’avance jusqu’à Gavardo, à quelque 5 km du lac de Garde. Quant à la gauche autrichienne, elle est attaquée et se trouve aux prises avec la brigade Guieu, partie de Salò. Atteint sur ses deux flancs, Quasdanovtich évacue Gavardo et se retire vers le nord, libérant ainsi Bonaparte qui peut désormais consacrer ses forces à battre Wurmser. La bataille sera décisive et elle se livrera le lendemain, 5 août.


La bataille

Au lever du jour, l’armée française se prépare à l’attaque. Du côté autrichien, Wurmser peut compter sur 14’ 51 hommes autour de Solferino. Face à lui, sur deux lignes, les 8 000 hommes d’Augereau. La réserve de cavalerie est estimée à 1 200 hommes, après les durs combats des jours précédents. Elle est déployée en échelons de la droite d’Augereau à la route de Brescia. Les 10 000 hommes de la division Masséna occupent l’aile gauche et sont placés sur une seule ligne. Sérurier et ses 5 000 hommes sont aux alentours de Guidizzolo. Despinois, à Brescia, a reçu ordre de rejoindre au plus vite le champ de bataille. Avec lui, ce seront 24 000 Français présents à Castiglione.


Bonaparte veut alors détruire le centre autrichien. À cette fin, il envoie la division Sérurier et ses 4 878 hommes attaquer les arrières autrichiens. Cependant, pour que ce mouvement fasse son effet, il doit les retenir le plus longtemps possible. Et, pour distraire les Autrichiens de ce mouvement, il faut que l’attaque ait lieu le plus tôt possible, mais pas avant que Fiorella (qui remplace Sérurier malade) ait atteint Guidizzolo. La division Fiorella, en place dès 6 h du matin, forme donc, avec le dispositif principal, un angle droit à l’intérieur duquel est enfermée l’armée autrichienne.


Côté autrichien, Wurmser a disposé ses troupes sur deux lignes en avant du village de Solférino, sa gauche s’appuyant sur le mamelon de Medolano où une redoute a été érigée.

Le centre autrichien est alors attaqué par la 4e demi-brigade de ligne de la gauche d’Augereau, tandis que Masséna s’occupe de l’aile droite. Cette offensive est facilement bloquée par les Autrichiens et leur aile droite essaie de contourner l’aile droite de Masséna en direction de Castel Venzago. L’extension des positions autrichiennes était l’objectif de Bonaparte. Il envoie donc Marmont avec douze canons pour les déployer sur le flanc de la redoute autrichienne du Monte Medolano lequel, après un vif engagement, est conquis par les troupes du général Verdier, avec trois bataillons de grenadiers soutenus par un régiment de chasseurs à cheval. Mis en déroute, les défenseurs sont poursuivis par la cavalerie légère de Beaumont.


Bonaparte peut maintenant lancer l’attaque générale. Au centre et à gauche, Masséna, resté jusqu’alors immobile, repart en avant contre la droite autrichienne ; Despinois entre en ligne sur sa gauche et Augereau aborde le centre avec un objectif pour sa 4e demi-brigade : la tour de Solferino. Sur les lieux, elle rencontre une forte opposition et il faut le renfort de la 5e demi-brigade du général Bertin et ses 1 700 hommes, commandés par Leclerc, pour venir à bout de la résistance ennemie. À droite, Marmont et Beaumont débordent la ligne vers San Cassiano et se dirigent vers Cavriana pour rejoindre Fiorella.


Wurmser, qui ne s’est pas rendu compte de l’attaque de flanc de Fiorella, se voit menacé d’être enveloppé et manque lui-même d’être pris dans son quartier général par un escadron du 7e hussards (division Kilmaine).


À 14 h, Masséna prend pied sur les hauteurs de Solferino. Ainsi, il est en mesure de tourner la droite ennemie. Augereau et Kilmaine refoulent le centre : Fiorella avance sur Cavriana, menaçant la ligne de retraite de Wurmser vers le Mincio. Celui-ci, après avoir longuement hésité, et cédant aux instances de ses généraux, décide de battre en retraite sous la protection de la cavalerie qui doit affronter Beaumont et Fiorella. Malgré tout, la retraite s’effectue en bon ordre ; le gros gagne Valeggio, l’aile droite se dirigeant vers Peschiera, sous la protection de Bajalich, et coupe les ponts derrière elle.


Après huit heures de combat, la poursuite des Autrichiens s’avère impossible. Masséna s’arrête à Pozzolengo et Augereau à Castellaro.

Vers 17 h, la bataille prend fin. Mais elle n’a rien résolu car Wurmser a pu s’échapper. La raison de ce demi-succès est liée au fait que Fiorella est arrivé plus tôt que prévu sur le champ de bataille, permettant ainsi aux Autrichiens de passer au travers des mailles du filet que Bonaparte s’apprêtait à leur tendre, emprisonnant alors toute l’armée de Wurmser.


Cette bataille ne résout rien. Le siège de Mantoue reprendra le 27 août et les Autrichiens tenteront à nouveau de délivrer la ville, sans davantage de succès d’ailleurs, puisqu’ils seront battus à de nombreuses reprises – Bassano le 8 septembre 1796, Arcole du 15 au 17 novembre et enfin Rivoli les 14 et 15 janvier 1797. Le 2 février 1797, Mantoue capitule enfin.


(1) Localité de Vénétie, sur le Mincio, à 28,5 km au nord-est du chef-lieu.


(2) Joseph Franz comte Canto d’Yrles est né en 1726 à Vienne, bien que de descendance écossaise. En 1745, il rejoint le 15e égiment d’infanterie « Pallacivini » comme porte-drapeau. Ensuite, il participe à la bataille de Prague (6 mai 1757) et Breslau (22 novembre). En 1762, il est promu capitaine et se distingue à la bataille de Teplitz qui lui vaut d’être promu lieutenant-colonel et commandant d’un bataillon de grenadiers. Après la guerre de Succession de Bavière. Il est promu colonel et se bat avec son régiment dans toutes les batailles contre les Turcs (1787-1792). Après sa promotion au grade de feld-maréchal-lieutenant, il est nommé commandant de la forteresse de Mantoue. Lorsque Wurmser fait sa première tentative pour libérer la forteresse en août, et que Bonaparte est contraint d’évacuer les batteries de siège et le train d’artillerie, Canto d’Yrles détruit les ouvrages de siège et s’empare de l’artillerie. Le siège de la place durera jusqu’au 2 février 1797, lorsqu’il se rendra aux Français. Bien que sa santé ne soit pas ruinée, il meurt néanmoins quelques semaines plus tard, en 1797, à Warasdin (Croatie).



Ordre de bataille de l’armée d’Italie au 29 juillet 1796


1re division

Blocus de Mantoue, général Sérurier, Roverbella     7 900 hommes



Brigade Pelletier       2 590 hommes

45e demi-brigade, San Antonio         1 082 hommes

1er et 2e bataillons, de la 69e demi-brigade, La Favorita      1 048 hommes

5 cp du 1er bataillon de la 25e demi-brigade, La Favorita      460 hommes

Brigade Fiorella        2 246 hommes

19e demi-brigade, Cerese                                                  1 722 hommes

3e bat de la 69e demi-brigade, La Favorita    524 hommes

Brigade Serviez         2 082 hommes

12e demi-brigade légère, Cerese        1 376 hommes

8e régiment de dragons, Cerese         160 hommes

6e bataillon sapeurs, Cerese   546 hommes

4 canons de 8, 3 obusiers de 6 et 4 canons de 12


2e division

Général Augereau, Legnago  4 410 hommes


Brigade Beyrand      2 530 hommes

4e demi-brigade, Legnago      2 285 hommes

22e régiment de chasseurs, Legnago 245 hommes

Brigade Robert         2 125 hommes              

51e demi-brigade, Ronco       2’125 hommes

3 canons de 8, 3 obusiers de 6 et 1 canon de 12


3e division

Général Despinois, Peschiera            3 972 hommes


Brigade Bertin          2 259 hommes

5e demi-brigade, Peschiera    2 259 hommes

Brigade Cervoni       1 190 hommes

39e demi-brigade, Zevio        1 190 hommes

Brigade Guillaume   523 hommes

3 cp de la 5e demi-brigade, Peschiera            300 hommes 

5e bataillon de sapeurs, Peschiera      186 hommes

Détachements de cavalerie, Peschiera            37 hommes

1 canon de 8 avec 2 caissons et 1 obusier de 6 avec 2 caissons


4e division

Général Masséna, Bussolengo          14 925 hommes


Brigade Joubert       3 224 hommes

Carabiniers de la 11e demi-brigade légère, La Corona          129 hommes

Carabiniers de la 22e demi-brigade légère, La Corona          269 hommes

Grenadiers de la 18e demi-brigade, La Corona         409 hommes

4e demi-brigade légère, La Corona    1 387 hommes

11e demi-brigade légère, Preabocco  1 030 hommes

Brigade Valette         2 507 hommes

18e demi-brigade légère, Pazzone      2 507 hommes

Brigade Victor          3 362 hommes

2e bataillon de la 11e demi-brigade, Bussolengo      722 hommes

18e demi-brigade, Bussolengo          2 640 hommes

Brigade Beaumont   264 hommes

15e régiment de dragons, Sega                                         264 hommes

Brigade Rampon      1 674 hommes

17e demi-brigade légère, Vérone       1 261 hommes

1 bat de la 22e demi-brigade légère, Vérone  413 hommes

Brigade Dallemagne            3 894 hommes

32e demi-brigade, Vérone      2 645 hommes

1er bataillon de la 11e demi-brigade, Vérone 1 040 hommes

25e régiment de chasseurs, Vérone   209 hommes


5e division

Général Sauret, Salò   6 509 hommes


Brigade Rusca          2 956 hommes

29e demi-brigade légère, Termini      1 386 hommes

27e demi-brigade légère (Allobroges), Gazzano       1 030 hommes

3e bat de la 11e demi-brigade, Gavardo        540 hommes

Brigade Guieu          1 153 hommes

27e demi-brigade légère, Salò            1 153 hommes

Division Gautier – 2 400 hommes

4 cp du 1er bataillon de la 25e demi-brigade, Brescia           400 hommes

1 escadron du 24e régiment chasseurs, Brescia        100 hommes

2e et 3e bataillons de la 25e demi-brigade, Iseo        1 900 hommes

2 canons de 4


6e division de réserve

Général Kilmaine, Valese      2 702 hommes


Cavalerie       1 902 hommes

2 escadrons du 5e régiment de dragons, Valese        146 hommes

20e régiment de dragons, Valese       351 hommes

10e régiment de chasseurs, Valese    430 hommes

3 escadrons du 24e régiment de chasseurs, Valese   271 hommes

3 escadrons du 1er régiment de hussards, Valese     358 hommes

7e régiment de hussards bis, Valese  346 hommes

Grenadiers    800 hommes

5e régiment de grenadiers (de la 85e demi-brigade), Valese 421 hommes

6e régiment de grenadiers (de la 63e demi-brigade), Valese 294 hommes

7e régiment de grenadiers (de la 39e demi-brigade), Valese 85 hommes


Dommartin, artillerie

4 canons de 8 avec 15 caissons et 3 obusiers de 6 avec 7 caissons


Total général : 33 905 hommes, 2 844 chevaux, 1 256 artilleurs et 732 sapeurs


Ordre de bataille de l’impériale et royale armée de Lombardie le 29 juillet 1796


1re colonne : feld-maréchal-lieutenant Quasdanovitch

1re brigade, major-général Ott      3 835 hommes

1er et 2e bataillons du 10e régiment d’infanterie « Kheul »              2 099 hommes

1er bataillon du 53e régiment d’infanterie « Jellacic »          1 008 hommes

2 cp du 3e bataillon-combiné « Karlstadter » 400 hommes

2 escadrons du 2e régiment de hussards « Erdòdy » 328 hommes

2 canons de 6, un obusier de 7 et 1/2 cp de pionniers


2e brigade, major-général Ocskay             3 590 hommes

1er et 2e bataillons du 34e régiment d’infanterie « Esterhazy »        2 077 hommes

3e bataillon du 53e régiment d’infanterie « Jellacic » 1 007 hommes

2 cp « Mahony Jager »          337 hommes

1/4 escadron du 1er régiment de Uhlans « Meszaros »        169 hommes

2 canons de 6, un obusier de 7 et 1/2 cp de pionniers


3e brigade d’avant-garde, colonel Klenau                       1 345 hommes

1er bataillon du 37e régiment d’infanterie « Devins »          996 hommes

1 cp « Mahony Jager »          169 hommes

1 escadron du 5e régiment de hussards « Wurmser »           180 hommes

2 canons de 6, un obusier de 7 et ½ cp de pionniers


Gros, major-général Sporck           3 066 hommes

3e bat du 59e régiment d’infanterie « Jordis »          647 hommes

Bataillon de frontière « l’Aisne » 3/4/46       551 hommes

Division Gavasini 23/24/49   492 hommes

Division Kottulinsky 14/50/59          648 hommes

2 escadrons du 5e régiment hussards « Wurmser »  360 hommes

2 escadrons du 2e régiment de hussards « Erdòdy » 368 hommes


4e brigade d’avant-garde, colonel Lusignan        1 458 hommes

1er bataillon du 14e RI « Klebek »    940 hommes

2 cp « Mahony Jager »          337 hommes

1 escadron du 5e régiment de hussards « Wurmser »           180 hommes

2 canons de 6, un obusier de 7 et ½ cp de pionniers


Gros, major-général Reuss 4 384 hommes

2e bataillon du 14e régiment d’infanterie « Klebek »            940 hommes

1er bataillon du 45e régiment d’infanterie « Lattermann »    789 hommes

1er et 2e bataillons du 42e RI « Erbach »      1 935 hommes

4 escadrons du 5e régiment de hussards « Wurmser »         720 hommes

2 canons de 6 et un obusier de 7


Artillerie de réserve : 4 canons de cavalerie de 6 et 2 obusiers de cavalerie de 7

Total : 15 372 hommes, 2 300 chevaux, 24 canons


2e colonne, feld-maréchal-lieutenant Melas

1re brigade, major-général von Gummer             5 649 hommes

1er et 2e bataillons du 19e régiment d’infanterie « Alvinzy »           1 170 hommes

1er et 2e bataillons du 24e régiment d’infanterie « Preiss »  2 068 hommes

1er et 2e bataillons du 25e régiment d’infanterie « Brechainville » 4 cp du 3e bataillon-combiné « Karlstadter »  743 hommes

½ cp de pionniers


2e brigade, major-général Bajalich           3 677 hommes

1er, 2e et 3e bataillons du 26e régiment d’infanterie « Schroder »   2 364 hommes

2e bat du 11e régiment d’infanterie « Wallis »          808 hommes

3 cp « Mahony Jager »          505 hommes

½ cp de pionniers


3e brigade, major-général von Nicoletti    2 532 hommes

2e bat du 21e régiment d’infanterie « Gemmingen » 985 hommes

3e bat du 23e régiment d’infanterie « Toskana »                  578 hommes

1er bat du 40e RI « Mitrowsky »      631 hommes

2 cp « Mahony Jager »          338 hommes

2 canons de 6, 2 obusiers de 7, 2 canons de 12

½ cp de pionniers


4e brigade, major-général Pittoni  2 465 hommes

2e et 3e bataillons du 45e régiment d’infanterie « Lattermann »       985 hommes

2e et 3e bataillons du 27e régiment d’infanterie « Strassoldo »        752 hommes

2 escadrons du 2e régiment de hussards « Erdody » 368 hommes

2 escadrons du 5e régiment de hussards « Wurmser »         360 hommes

½ cp de pionniers


Réserve d’artillerie

2 canons de 3

4 canons de 6

4 obusiers de 6

4 canons de 12

2 canons de cavalerie de 6

2 obusiers de cavalerie de 7


Total : 13 597 hommes, 727 chevaux et 24 canons


3e colonne, feld-maréchal-lieutenant Davidovitch


1re brigade, major-général Spiegel            2 653 hommes

1er bataillon du 4e régiment d’infanterie « Deutschmeister »           641 hommes

2/3 3e bataillon 13e régiment d’infanterie « Reisky »           357 hommes

6 cp bataillon combiné « Sluizer »     1 361 hommes

2 escadrons du 4e régiment de hussards « Archiduc Joseph »         294 hommes

½ cp de pionniers


2e brigade, major-général Mitrovsky        2 716 hommes

2e bataillon du 4e régiment d’infanterie « Deutschmeister » 641 hommes

3e bat du 11e régiment d’infanterie « Wallis »          887 hommes

3e bat du 10e régiment d’infanterie « Kheul »          1 024 hommes

Bataillon de frontière « Strassoldo »  164 hommes


4 canons de 12, 2 obusiers de 7

½ cp de pionniers


3e brigade, major-général Liptay  3 253 hommes

1er et 2/3 2e bataillons du 8e régiment d’infanterie « Huff »            1 251 hommes

1er, 2e et 1/3 du 3e bat du 13e régiment d’infanterie « Reisky »      1 250 hommes

1er bat du 43e RI « Thurn »   752 hommes

2 canons de 12 et 2 obusiers de 7

1 cp de pionniers


Cavalerie, major-général Schubirz            1 324 hommes

2 escadrons du 4e régiment de hussards « Archiduc Joseph »         294 hommes

4 escadrons du 2e régiment de hussards « Erdody »             737 hommes

2 escadrons du 1er régiment de uhlans « Meszaros »           293 hommes


Réserve d’artillerie

6 canons de 3

12 canaons de 6

4 obusiers de 7

8 canons de 12


4e colonne, feld-maréchal-lieutenant Meszaros   5 021 hommes

1re brigade, major-général Minkwitz

1er et 2e bataillons du 56e régiment d’infanterie « W. Colloredo »              1 244 hommes

3e bataillons du 25e régiment d’infanterie « Brechainville » 515 hommes

1er bataillon du 50e régiment d’infanterie « Stein »  1 026 hommes


2e brigade, prince Hohenzollern

6 cp du bataillon combiné « Banat »  1 164 hommes

3 escadrons du 4e régiment de hussards « Archiduc Joseph »         486 hommes

4 escadrons du 1er régiment de uhlans « Meszaros »           586 hommes


Réserve d’artillerie

4 canons de 6

2 obusiers de 7

4 canons de 12

Total : 3 949 hommes, 1 072 chevaux, 10 canons


Total général : 41 246 hommes, 5 722 chevaux et 1 800 artilleurs

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