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Une bataille de la gendarmerie impériale Villodrigo, 23 octobre 1812

Le 14 juillet 1913, la gendarmerie départementale reçoit son drapeau des mains du président de la République Raymond Poincaré, nouvellement élu. Il est décidé le 4 novembre de la même année d’inscrire quatre batailles à ce drapeau, conformément à la tradition militaire instituée par Napoléon. Cherchant à asseoir sa légitimé militaire, la gendarmerie y inscrit les batailles de Hondschoote (le 8 septembre 1793), Villodrigo (le 23 octobre 1812), Taguin (le 16 mai 1843) et Sébastopol (1855) (1). Si la première de ces batailles est une bataille rangée, Sébastopol un siège et Taguin une opération d’escorte et de poursuite, Villodrigo est un combat d’avant-garde dans le cadre d’une contre-offensive. Les différents types de « bataille » ici présentés illustrent la diversité des missions militaires de la gendarmerie : des troupes rangées aux missions de guerre asymétrique, corps de bataille, reconnaissance, avant-garde et escorte. La « bataille » de Villodrigo doit se comprendre aux vues de ces différentes réalités. De même, il faut s’interroger sur ce qu’est Villodrigo : un combat ou une bataille ? L’historiographie montre une utilisation fréquente des deux termes pour ce fait d’armes (2).


Le « combat » de Villodrigo se déroule le 23 octobre 1812 en Castille. Pour les escadrons de gendarmerie présents, il s’agit d’une première. Jusqu’alors ils ont évolué en petite unité dans un conflit asymétrique où l’ennemi ne constitue pas un front unique mais des unités de guérilla disséminées sur le territoire.


D’un type de guerre à l’autre

La mise sous tutelle de l’Espagne voulue par Napoléon a pour conséquence l’envoi de troupes françaises dès 1807 sur la péninsule ibérique.


À cette ingérence, le peuple espagnol répond par un sentiment nationaliste exacerbé qui a pour conséquence l’accroissement des opérations de guérilla et de harcèlement des troupes napoléoniennes. L’Empereur décide alors de rétablir l’ordre en créant, par le décret impérial du 24 novembre 1809, un corps de vingt escadrons de gendarmerie destinés à servir dans le nord de la péninsule. Quatre mois après, en mars 1810, Napoléon charge la gendarmerie de pacifier cinq régions : la Castille, l’Aragon, la Navarre, les provinces basques et la province de Santander.


En novembre 1810, une partie des escadrons de gendarmerie en Espagne est regroupée pour former la 1re légion de gendarmerie d’Espagne, communément appelée légion de Burgos, puisqu’organisée à partir de cette ville. La mission de ces escadrons sera dorénavant de maintenir l’ordre, puis de protéger les routes et les convois par des escortes et des points fortifiés (3). Dépassées par un sentiment national antifrançais et par les succès des troupes anglo-portugaises aux ordres de Wellington, les troupes françaises sont, le 18 septembre 1812, contraintes d’évacuer Burgos. Ces troupes se ressaisissent à Miranda et cessent leur mouvement rétrograde. Les maréchaux Suchet et Soult coordonnent leur effort et projettent une contre-attaque.


L’armée du Portugal aux ordres du général Souham, renforcée par l’armée du Nord sous Caffarelli, devra mener une contre-offensive et projeter son avant-garde composée de deux brigades de cavalerie : l’une aux ordres du colonel Merlin, l’autre commandée par le colonel de gendarmerie Jean-Alexis Béteille.


La brigade Béteille, unité de renfort de l’armée du Nord, est composée de 11 escadrons, soit un total de 1 261 hommes. Ces escadrons proviennent des unités suivantes : la 1re légion de gendarmerie d'Espagne, aux ordres directes du colonel Jean-Alexis Béteille, soit 6 escadrons et 501 hommes ; le 15e régiment de chasseurs à cheval, aux ordres de colonel Faverot, soit 3 escadrons et 534 hommes ; les chevau-légers lanciers de Berg, aux ordres du chef d'escadron de Toll, soit 2 escadrons, 226 hommes (4).


L’armée française lance sa contre-attaque et forcent les troupes de Wellington à lever le siège du château de Burgos. Béteille et sa brigade sont jetés les premiers à la poursuite de l’arrière-garde anglo-portugaise composée de dix escadrons britanniques et hanovriens, deux bataillons et six canons.


Ainsi, les escadrons de gendarmerie évoluent pour la première fois depuis 1810 dans un grand corps constitué de cavalerie. Les gendarmes ont quitté leur mission de police et de protection pour exécuter un combat de cavalerie d’avant-garde dans le cadre d’une poursuite générale mettant en scène deux armées ennemies.


Aperçu des faits

L’arrière-garde de l’armée de Wellington est aux ordres du lieutenant-général Stapleton Cotton. Ce général anglais a sous son commandement deux brigades de cavalerie, une brigade d’infanterie et un détachement d’artillerie, soit 2 300 hommes.

Fort de ces composantes interarmes, Cotton décide d’employer la ruse à quatre kilomètres de Villodrigo pour stopper la progression française.


Cherchant à faire croire à un mouvement de recul, il place la brigade d’infanterie du général Halkett derrière un cours d’eau, la rivière Hormazuela, pour attirer les Français, et dissimule de chaque côté de la route deux brigades de cavalerie pour les prendre en embuscade. Par ailleurs, l’artillerie anglaise a reçu ordre de pilonner les cavaliers français à portée de tirs.


Le manque de coordination alliée fait échouer ce stratagème. Menacée par l’artillerie anglaise, la brigade Béteille charge avec vigueur les six escadrons de la brigade du major-général George Anson regroupant huit cents hommes (5). La ligne anglaise est enfoncée, la brigade Anson se disloque, les gendarmes de Béteille passent le pont qui enjambe la rivière. Dans un sursaut d’orgueil, Cotton envoie l’élite de la cavalerie anglaise, les dragons rouges mais il est trop tard : les lignes anglaises vont être tournées, les brigades de l’armée du Nord arrivent en appui de celle de Béteille.


La brigade de Merlin, appuyée par celle de Boyer, a entamé un mouvement enveloppant sur la droite du dispositif allié. La brigade Curto arrive sur les arrières de celle de Béteille. Mille cavaliers britanniques s’enfuient alors en désordre et abandonnent 200 tués et 85 prisonniers. La brigade Béteille compte, quant à elle, 6 tués et 126 blessés (6). Son colonel, plusieurs fois blessé, n’est pas épargné.


Une reconnaissance immédiate

Villodrigo conforte la libération de Burgos par le général Souham et s’inscrit dans un mouvement général de reprise des places par les Français au nord de l’Espagne durant les derniers mois de 1812. Toutefois les années 1813 et 1814 doivent être considérées pour les opérations des troupes françaises en Espagne, non plus comme des années de conquête, mais plutôt comme des années de défense de l’hexagone (7).


Villodrigo-carte

Ainsi, les hommes de la 1re légion de gendarmerie en Espagne rentrent définitivement en France en décembre 1812, la reprise d’opération d’armée marquant la fin des missions de police de ses escadrons.


Néanmoins, l’Empereur reconnaît l’engagement des hommes de Béteille à Villodrigo. Le 25 février 1813, la croix de la Légion d'honneur est remise à tous les officiers de gendarmerie, ainsi qu'à cinq sous-officiers, six brigadiers et trois gendarmes. Les hommes de Villodrigo rentrent ainsi au panthéon de la gendarmerie.


Le certificat médical du colonel Béteille témoigne de la violence de cette opération. Certaines archives permettent d’appréhender plus que d’autres l’intensité des combats, voire le combat lui-même. C’est le cas des certificats médicaux se trouvant dans les dossiers de personnel et des mémoires destinés à la reconnaissance de droits à pension ou d’obtention de décorations, qui donnent souvent le détail non seulement des blessures, mais aussi des combats. La description faite de toutes ces blessures renseigne sur les techniques de combat et souligne, d’une part, que malgré un service de santé souvent peu soutenu par l’administration (8), la mort n’est pas inéluctable pour beaucoup de blessés graves (9), d’autre part que le colonel de gendarmerie Béteille a une solide culture de combattant. Ce soldat de l’Ancien Régime et de la Révolution a rejoint la gendarmerie en 1802. Auparavant, il s’est illustré dans la cavalerie mais aussi dans l’infanterie lors des campagnes de la Révolution, à Toulon, dans les Alpes, en Italie et en Égypte, comme le souligne son « état des services » reproduit en annexe du présent article.


Fort de sa culture de cavalier et de fantassin, le colonel Béteille a su se porter au centre du dispositif ennemi à Villodrigo avec l’intention de le traverser de vive force comme en témoigne ses blessures, et basant son commandement sur la puissance de l’exemple.


En conclusion, menacée sur ses flancs par la cavalerie ennemie, et dans ses rangs par l’artillerie, Béteille n’a pas d’autre choix que de se porter avec sa troupe aux contacts des Anglais. La vigueur de la charge de sa brigade permet d’enfoncer les lignes britanniques et d’obtenir l’avantage en créant un effet de panique par la désorganisation du dispositif alliée. L’énumération des blessures du colonel Béteille est à la fois le témoignage d’un commandement se fondant sur le courage et l’exemple, et le témoignage d’une tactique efficace recherchant le déséquilibre de l’adversaire par le choc sur ses positions centrales.

Si, par le nombre d’hommes engagés, il est plus approprié de parler de « combat d’avant-garde » pour Villodrigo, par la tactique employée il est envisageable de parler de « bataille » puisque des paradigmes napoléoniens sont repris dans cette opération : enfoncement des lignes, désorganisation de l’ennemi et mouvement enveloppant d’une des ailes de l’adversaire.


(1) Hondschoote : le 8 septembre 1793, la 32e division de gendarmerie contribue à la victoire contre les Anglo-Hanovriens ; Villodrigo : le 23 octobre 1812, une légion de gendarmes à cheval bouscule les dragons anglais en Espagne ; Taguin : le 16 mai 1843, trente gendarmes participent à la prise de la smala d’Abd el Kader ; Sébastopol : en 1855, deux bataillons du régiment de gendarmerie à pied de la Garde impériale participent à l'assaut et à la prise de la ville. Par la suite les mentions d’Indochine et d’AFN seront inscrites au drapeau de la gendarmerie.


(2) Sur la bataille et ses différentes acceptions, on pourra se reporter notamment à Ariane Boltanski, Yann Lagadec, Franck Mercier (dir.), La bataille du fait d’armes au combat idéologique, XIe-XIXe siècle, Rennes, PUR, 2015, pp. 245-260. Sur la bataille comme objet culturel voir aussi Hervé Drévillon, Batailles : scènes de guerre de la Table ronde aux tranchées, Paris, Seuil, 2007.


(3) Les travaux de Gildas Lepetit ont mis en lumière les différentes missions de la gendarmerie d’Espagne. Voir notamment Saisir l’insaisissable. Gendarmerie et contre-guérilla en Espagne au temps de Napoléon, Rennes, PUR, 2017. L’auteur a montré que l’on peut distinguer deux campagnes pour les gendarmes en Espagne : de 1810 à 1812, des opérations de contre-insurrections et de maintien de l’ordre réussies ; de 1812 à 1813, des missions d’escortes et de protection dans un milieu de moins en moins tenu.


(4) Emmanuel Martin, La gendarmerie française en Espagne et en Portugal (campagnes de 1807 à 1814), Léautey, 1898.


(5) La brigade Anson est composée du 11th Light Dragoons regiment (2 escadrons, 300 hommes), du 12th Light Dragoons regiment (2 escadrons, 280 hommes), et du 16th Light Dragoons regiment aux ordres du lieutenant-colonel Pelly (2 escadrons, 220 hommes).


(6) « Combat de Villodrigo (23 octobre 1812) », Carnet de la Sabretache, vol. 5,‎ 1897, pp. 286-292.


(7) La première partie de l’année 1813 est encore marquée par des opérations de contrôle du territoire. La bataille de Vitoria (21 juin 1813) marque le début des opérations de défense de l’hexagone.


(8) Pierre-François Percy, Journal des campagnes, Paris, Tallandier, 2002.


(9) Henri Ducoulombier, Un chirurgien de la Grande Armée, le baron Pierre-François Percy, Paris, Éditions historiques Teissèdre, 2004, pp.137-140. L’auteur, en étudiant le journal de Percy, analyse les différentes blessures des combattants que le chirurgien de la Grande Armée soigne, celles par arme blanche, par balle et celles provoquées à la suite des tirs d’artillerie. Voir aussi sur ce thème Jean-François Lemaire, « Les blessures de guerre », Armée, guerre et société à l’époque napoléonienne, sous la direction de Jacques-Olivier Boudon, Paris, Institut Napoléon, SPM, 2004. Enfin sur la mort aux combats, on pourra se reporter à Michel Roucaud, « La mort dans les armées napoléoniennes, du combat au traumatisme », Guerres et armées napoléoniennes : nouveaux regards, actes du colloque organisé par le SHD à l’école militaire le 30 novembre 2012, sous la direction d’Hervé Drévillon, Bertrand Fonck et Michel Roucaud, Paris, Nouveau Monde, 2013, pp. 271-296.


Les blessures de Béteille

Le chirurgien major Degrusse, de l’armée du nord de l’Espagne, certifie ainsi le 27 décembre 1812 à Vitoria que « le colonel Béteille, de la 1re légion de gendarmerie à cheval, a reçu, à l’affaire qui eut lieu à Villodrigo en octobre, les blessures suivantes : 1. un coup de pointe de sabre pénétrant à l’hypocondre (A) gauche ; 2. un très large coup de sabre à la partie supérieure de la tête, qui a fracturé les deux tables de la partie supérieure du coronal et des pariétaux dans toute leur étendue, avec écartement considérable de ces os qui a mis à découvert le cerveau, d’où en est déjà sorties beaucoup d’esquilles ; 3. un coup de sabre qui a également fracturé la partie écailleuse du temporal gauche ; 4. un coup de pointe de sabre qui a lésé la paupière supérieure de l’œil gauche ; 5. un coup de sabre qui a divisé longitudinalement les muscles qui recouvrent l’arcade sourcilière gauche ; 6. un très large coup de sabre porté transversalement, qui en divisant les ailes du nez a fracturé dans toute son étendue l’os de la mâchoire supérieure du côté gauche et dont la cicatrice sera adhérente ; 7. un coup de sabre qui a renversé la houppe du menton ; 8. un coup de sabre à la partie moyenne postérieure interne du bras gauche qui a divisé transversalement les muscles jusqu’à l’humérus, dont la cicatrice est adhérente ; 9. un coup de sabre qui a enlevé la moitié de la 3e phalange du médius gauche ; 10. un coup de sabre qui a divisé longitudinalement les muscles du pouce droit ; 11. un coup de sabre qui, en pénétrant entre l’indicateur et le médius de la même main, a fracturé les os du métacarpe d’où il survint plusieurs dépôts accompagnés d’accidents graves ; 12. enfin un autre qui a renversé les muscles de la paume de la même main. » (B) Dans ce certificat, le chirurgien rajoute : « Toute la cavalerie passa presque sur ce brave colonel, qui fut laissé pour mort au champ d’honneur, et qui ensuite eut le malheur d’être traîné plus de quinze pas par des militaires qui lui arrachèrent ses bottes. Il m’est inutile de relater ici ses anciennes blessures, ni de m’étendre sur les dangers qu’il a courus dans son traitement ; l’homme de l’art en l’examinant s’en fait une juste idée. » (source : Service historique de la Défense, SHD, GR 8 Yd 1458, dossier de carrière du général de brigade Béteille).


(A) Les hypochondres sont deux régions de l’abdomen.


l(B) Ces blessures sont présentées dans un ordre vraisemblablement chronologique : une au ventre, six à la tête avec simultanément cinq aux membres supérieurs. Ainsi il est possible d’en déduire que le cavalier est tombé de cheval suite à la première blessure au ventre et qu’il a reçu ensuite des blessures à la tête, provoquées par les coups des cavaliers ennemis. Dans le même temps, Béteille s’est protégé comme le confirme les blessures défensives présentes sur ces membres supérieurs.


État des services du général Béteille

Béteille (Jean-Alexis, chevalier), général de brigade, cavalier et gendarme. Le général Béteille est né à Rodez le 7 août 1763 et est décédé à Paris le 13 février 1847, à l’âge de 84 ans. Il s’engage comme cavalier au régiment de Berri le 4 avril 1782. Il obtient son congé le 23 septembre 1785. À la Révolution, il est désigné lieutenant au 2e bataillon de volontaires de l’Aveyron le 23 janvier 1792. Il est promu capitaine le 28 juin 1792. De 1792 à 1798, il est affecté à l’armée des Alpes et d’Italie. Béteille est blessé d’un coup de baïonnette à la main gauche au siège de Toulon en décembre 1793. Il est versé par amalgame à la 56e demi-brigade de bataille, le 18 février 1794 ; puis à la 85e demi-brigade de ligne le 19 juin 1796. En mai 1798, cet officier sert à l’armée d’Orient et combat à la bataille des Pyramides le 21 juillet 1798, puis aux sièges de Jaffa et de Saint-Jean d’Acre. Le 25 septembre 1799, il est blessé de deux éclats d’obus à la défense du fort du Marabout : l’un à l’épine dorsale, ’autre à la jambe gauche. À cette occasion, il a fait preuve de bravoure et de ténacité dans son commandement. Le 21 juin 1801, Béteille est promu chef de bataillon et rentre en France à la fin de cette même année avec l’armée d’Orient. Le 30 mars 1802, il est affecté, à sa demande, comme chef d’escadrons à la 11e légion de gendarmerie et sert à l’intérieur jusqu’à la fin de l’année 1806. En 1804, Béteille fait partie de la première promotion de la Légion d’honneur. De 1807 à 1808, il est nommé commandant de la gendarmerie sous Bernadotte en Allemagne. Le 5 septembre 1809, Béteille est nommé commandant du 4e escadron de la gendarmerie d’Espagne. 13 janvier 1811, il est promu colonel, commandant la légion de Burgos devenue 1re légion de gendarmerie en Espagne. De 1810 à 1812, Béteille sert sous Drouet d’Erlon, puis sous Bessières à l’armée du Portugal, puis à celle du nord. Fin 1812, il est à nouveau dans l’armée du Portugal. Le 23 octobre 1812, le colonel Béteille reçoit une blessure à l’abdomen, six blessures à la tête, cinq aux bras et aux mains en chargeant au combat de Villodrigo où il fut laissé pour mort. Le 5 janvier 1813, il est autorisé à se rendre à Rodez pour rétablir sa santé.


Il est nommé général de brigade le 2 mars 1813 et reçoit la croix de la Légion d’honneur. Il est employé dans la 9e division militaire le 17 mars et prend le commandement du département de l’Aveyron le 14 avril, puis d’une colonne mobile le 21 août. Le général Béteille participe à la campagne de France. Le 10 janvier 1814, il est employé à l’armée de Lyon sous le maréchal Augereau. Le 28 avril 1814, le général Béteille est mis en non-activité. Le 29 juillet 1814, il est fait chevalier de Saint-Louis et le 23 août 1814 commandeur de la Légion d’honneur. Béteille est employé le 30 septembre à la première division militaire et le 16 février 1815 il est nommé président du conseil de révision de la 1re division militaire. Lors des Cent Jours, il est maintenu dans la 1re division militaire (le 30 mars). Lors de la seconde Restauration, le 14 septembre 1815, il est placé en non activité. Le 20 mai 1818, le général Béteille est mis à la retraite. Placé dans les cadres de réserve sous Louis-Philippe, il est à nouveau mis à la retraite le 22 mars 1831. Le général Béteille décède le 13 février 1847 à Paris et est inhumé au cimetière du Père Lachaise dans la 1re division. Ses cendres sont transférées le 23 octobre 2009, date anniversaire de Villodrigo, au cimetière de Rodez. La gendarmerie lui rend les honneurs militaires à l’occasion de cette cérémonie. Deux casernes portent son nom dans la dernière partie du xxe siècle (source : Service historique de la Défense, SHD, GR 8 Yd 1458, dossier de carrière du général de brigade Béteille).

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